Bonne fête de la musique
Ce dimanche 21 juin, le monde célèbre la Fête de la musique! C’est en 1982 que la première édition de cette fête à été célébrée en France. Pour marquer le coup, rendez-vous en musique à Bagatelle.
La scène est épurée. Un micro, un tabouret et un clavier. Qu’on se le répète, on n’a besoin de rien de plus pour célébrer la musique. Et pour cause, comme le dit Kant, la musique est la langue des émotions.
Ce sont deux chanteuses mauriciennes qui emporteront la foule: Linzy Bacbotte et Caroline Jodun. Au programme, ségas mauriciens et mais aussi chansons du répertoire international. Linzy Bacbotte est la première à monter sur scène. Généreuse, interactive et taquine, la chanteuse livre une prestation sans faute. Malgré le froid, la foule se réchauffe et s’égosille au son des interprétations de Linzy. Sa reprise de Pour que tu m’aimes encore de Céline Dion sera un moment de pure magie.
Alors que Linzy Bacbotte enchaîne les tubes et les interactions avec le public, nous allons à la rencontre de Caroline Jodun. Elle se produira sur scène dans quelques minutes, mais a quand même le temps et la gentillesse de saluer ses fans et de nous accorder ses impressions. »C’est super d’avoir créée une telle journée. Elle revalorise les artistes », déclare-t-elle au sujet de la fête de la musique. Selon la chanteuse, chaque individu est un artiste. » La musique est magique. Chacun l’a en lui, mais certains développent leurs talents plus que d’autres. Nous sommes tous des artistes, la preuve c’est ce soir, tout le monde chante », admire-t-elle, avant de monter sur scène. Et c’est de sa voix douce et crystalline que Caroline charme la foule. Les couples s’entrelacent amoureusement alors que la chanteuse reprend All of me de John Legend. Le public est conquis.
Un petit tour parmi la foule. Nous découvrons des Mauriciens de tout horizon et de tout âge. Ils ont fait le déplacement pour partager des émotions et célébrer la musique ensemble. L’aspect universel et fédérateur de cette journée contribue beaucoup au succès de l’événement. Pour Ravin de Cap-Malheureux, c’est vraiment une grande joie d’être là: »J’aime la musique et il y a une bonne ambiance qui règne. Je suis content qu’on ait pu consacrer un jour à la musique. Elle est universelle et nous fait du bien. » Pour sa part, Simone de Rivière-Noire nous avoue écouter de la musique pendant toute la journée. »Je suis très contente de fêter la musique. J’ai eu l’occasion de célébrer cet événement en France. Là-bas, il y a des gens partout, dans toutes les rues, aux terrasses des cafés et aux fenêtres des immeubles… Il y a beaucoup plus d’animation. On se croirait au 24 décembre à Maurice! », se remémore-t-elle.
En cette fête de la musique, la foule est composée de mélomannes lambda, mais aussi de professionels de la musique. Nous avons la chance de nous entretenir avec Bruno Raya, un des artistes les plus populaires de l’Ile Maurice. Musicien, chanteur, compositeur, animateur, entres autres, Bruno Raya est un homme aux multiples talents. Pour lui, la musique se célèbre tous les jours. Cependant, il profite du 21 juin pour lancer un plaidoyer contre le piratage des oeuvres musicales et pour le respect de la propriété intellectuelle. »Le 21 juin, nous prenons conscience que la musique et le son sont présents depuis la création de la terre. Tout comme nous respectons la terre, nous devons respecter la musique et les artistes. Acheter un CD pirate est synonyme d’un manque de respect. Respectez les artistes et leurs oeuvres », appelle-t-il.
La contrefaçon des oeuvres musicales et cinématographiques est, en effet, un fléau qui menace les artistes mauriciens. Malgré des opérations policières et autres mesures, les pirates sévissent toujours. Si les oeuvres des artistes peuvent être contrefaites, les émotions qu’ils procurrent, elles, ne peuvent pas l’être. Et c’est souvent à cela que l’on reconnaît un véritable artiste.
La musique donne une âme à notre coeur et des ailes à nos pensées. En ce beau jour, bonne fête de la musique à tous!
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