11 mars 2018

Merci pour vos voeux!

Merci pour tous vos voeux. Ces nombreuses marques d’affection me touchent. Sinon, il paraît que c’est à 50 ans que l’on fait sa crise. Alors je vais attendre, et je vous dirai…

50 ans. Normalement, à cet âge précis, on est assez vieux pour dresser un bilan de sa vie, mais aussi encore assez jeune pour relever de nouveaux défis et tenter de nouvelles aventures. Je vais donc essayer quelque chose d’inédit: regarder dans le rétroviseur de ma vie, sans fards, ni concessions.

Où ai-je réussi? Où ai-je échoué? Mes enfants d’outre-mer ont-ils honte de moi? Mes enfants d’ici sont-ils fiers de moi? Mes démons, ceux que j’ai faits, ceux qui m’ont faite et dont je porte les cicatrices, cesseront-ils jamais de m’emprisonner? Je suis leurs, comme ils sont miens, mais le passé, aussi violent, sanglant ou aussi solaire soit-il, ne doit pas m’empêcher d’avancer.

De quoi suis-je fière? De quoi ai-je honte? En somme, je suis fière de ma famille: composée, décomposée, recomposée, au fil de siècles d’amour, de déchirures, de retrouvailles et de ruptures. J’ai été et je suis témoin de tant de choses. Je ne m’attarderai pas sur la longue liste de faits, de méfaits et de scandales qui m’ont éclaboussée et défigurée. Je suis loin d’être parfaite mais j’ai toujours relevé la tête.

À 50 ans, je réalise cependant avec effroi qu’il y a encore tant de chemin à faire. Les années retournent pourtant leurs vestes en un rien de temps. Cependant, le statu quo perdure. Malgré les divisions et problèmes, il faut toujours sauver la face, présenter une unité de façade disent mes enfants. Tiens donc…

Il paraît que c’est à 50 ans que l’on fait sa crise. Qu’en est-il de la matriarche que je suis? Il n’y a pas d’ordre sans désordre. Mon coup de gueule: j’en ai marre que l’on me parle de mon passé! Parlons de mon futur! À mes enfants à venir: vous naitrez sans doute de ma crise de la cinquantaine et vous vaincrez. Vous vaincrez contre les clichés, la violence, l’injustice et les préjugés. Vous vous approprierez et porterez ma jeune identité. Celle de tout un peuple. La nôtre.

Sinon, il paraît aussi que c’est à 50 ans que l’on est la plus indépendante, la plus libre d’être soi-même. Alors, que tombe le masque et que se poursuit la fête!! Mon nom: l’Île Maurice!

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NdlR: Merci à R.B qui m’a beacoup inspirée pour le chapeau 🙂

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Commentaires

Casinokings
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Merci pour cete article très intéressant