Fake news : démêler le faux du faux
Fake news. Fake news ! FAKE NEWS ! Impossible d’échapper à cette expression tant elle a été martelée par le Président Donald Trump. Aujourd’hui, il semble même qu’il y ait un effet de mode fake news. Pour preuve, fake news est actuellement une des expressions les plus utilisées sur les réseaux sociaux.
D’ailleurs, parlons-en des réseaux sociaux où pullulent les fake news. Dans quelle mesure des réseaux dits sociaux, sont-ils (devenus) des réseaux asociaux ? Cette question s’est imposée à moi suite à la conférence donnée, hier mardi 21 février, par l’ancien journaliste et actuel député européen, Jean-Marie Cavada.

Selon l’homme politique, les réseaux sociaux sont les premiers médias qui séparent. En effet, là où la radio unissait, Internet trie et cible. Et nous, accros à Facebook, à Twitter, aux Likes, aux Notifications, nous sommes comme des escargots agglutinés et gluants : nous laissons des traces à qui veut bien les exploiter…
En d’autres mots, nous produisons nous-mêmes l’information à laquelle nous serons exposés et que nous consommerons, au plus grand bonheur des pro du marketing et des redoutables algorithmes. Vous le sentez, ça tourne trop rond pour tourner rond, n’est-ce pas ?
Nos vies numériques sont aujourd’hui gouvernées par de puissants et obscures algorithmes. Ces redoutables intelligences artificielles ont le pouvoir de nous maintenir dans une »bulle cognitive », concept développé par l’américain Eli Pariser. Selon lui, à force d’être entouré d’informations filtrées par des algorithmes en fonction de ses amis et précédents choix numériques, un internaute est plongé malgré lui dans une « bulle cognitive » qui renforce sa perception du monde et ses propres convictions.
Cependant, aussi redoutables soient-ils, les algorithmes ne savent pas distinguer le vrai du faux. Et voilà comment les réseaux sociaux, qui doivent être nourris en permanence, s’agitent, vivent et grandissent, souvent aux moyens de rumeurs et de contre-informations relayées par on ne sait trop qui.
Les politiques l’ont bien compris. Les réseaux sociaux sont aujourd’hui devenus un moyen de faire pression sur les choix des électeurs par le biais de contre-nouvelles.
Les extrémistes, les assoiffés de pouvoir et d’instabilité l’ont plus que bien compris. Beaucoup d’entre eux utilisent les nouveaux médias et les fakes news dans un seul but : celui du désordre du monde. L’émergence d’une fachosphère ou encore Florian Philippot, le vice-président du Front National en France, qui qualifie l’AFP de « fake news » en sont quelques exemples.
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