Instagram : vive la déprime pour les 14-24 ans !
Instalike. Instagood. Instacool. Les gens sont beaux, amoureux, riches, mangent bien et sont quasiment presque toujours en vacances ! Et oui, sur Instagram tout est cool, un peu trop même… au point à en avoir un effet néfaste sur la santé mentale des jeunes.
Intagram est-il propice au vague à l’âme ? Oui, si l’on croit une étude publiée par la Royal Society for Public Health (RSPH). Instagram serait le pire réseau social pour la santé mentale des jeunes de 14 à 24 ans. Alors, pourquoi le réseau aux photos et aux filtres est-il le pire des pires?

Intitulée #StatusofMind, l’étude de la RSPH tire la sonnette d’alarme en ce qui concerne le culte de la perfection qui règne sur les réseaux sociaux, notamment sur Instagram. Ce culte a pour effet d’accentuer les états dépressifs et de mal-être auprès des jeunes, qui souffrent alors de complexes face aux diktats des photos parfaites de corps parfaits (mais tellement irréels et faux!). Beaucoup commencent d’ailleurs à s’indigner de cette insupportable tyranie du cool et de la perfection qui règne sur Instagram.
Les problèmes liés à la santé et au bien-être soulevés par la RSPH sont les suivants :
1. L’anxiété (sentiments d’inquiétude, de nervosité ou de malaise)
2. La dépression
3. Le sentiment de solitude
4. La perte ou baisse de sommeil
5. Le cyber-harcèlement
6. La perte de confiance en soi (difficulté à s’auto-identifier, rejet de son image/de son physique)
7. La difficulté à maintenir des relations dans le monde réel
8. Le FoMO (fear of missing out – ressentir le constant besoin d’être connecté en permanence de peur de rater une information, si futile soit-elle, ou un événement)
#StatusofMind établit aussi un classement des réseaux sociaux – de celui qui a le plus d’effets positifs sur le bien-être des jeunes, à celui qui le est plus néfaste. Et la plateforme la plus positive est Youtube…
Je conclue donc avec une vidéo, celle du dernier single d’Arcade Fire : Everything now. Every inch of space in your head is filled up with the things that you read. I guess you’ve got everything now.* Ces paroles ont une résonance particulière en moi, surtout en ces temps modernes de l’hyper-connectivité et de l’ « infobésité ». A force de tout avoir, tout le temps, tout de suite, tout n’est plus que vacuité !
*Chaque recoin de ta tête est rempli des choses que tu as lu. Je suppose que tu as tout maintenant.
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